« La sécurité avant tout » est l’un des principes fondamentaux de la navigation. Et chez Hurtigruten, la sécurité est une priorité.
Nous avons voulu en savoir plus sur ce sujet et avons interviewé Kjetil Bones Lansen, le responsable HSEQ* de Hurtigruten.
Dans quelles parties du navire le thème de la sécurité est-il particulièrement important ?
KBL : Il n’y a pas d’exceptions ; la sécurité à bord s’applique à toutes les parties et manœuvres de façon égale et est de la plus haute importance.
Quels dangers les passagers peuvent-ils rencontrer ?
KBL : Un incendie ou une panne de moteur sont des risques possibles. Le danger pour les passagers serait qu’ils glissent et se blessent lorsque la mer est agitée. Nous informons constamment les clients de ce risque et les invitons à se tenir fermement, à marcher lentement et avec précaution.
Comment Hurtigruten fait-il face aux normes de sécurité internationales ?
KBL : Nous suivons à la lettre toutes les normes internationales applicables. Pour renouveler notre licence, nous devrons satisfaire une inspection officielle annuelle. En interne, nous révisons et améliorons constamment nos propres normes de sécurités. Nos directives internes concernant la sécurité sont autant, voire plus strictes que les exigences internationales.
Quels sont les systèmes de sécurité présents à bord des navires ?
KBL : Nous avons des directives de sécurité avec des procédures strictes. Un système d’alarme incendie et des brochures concernant les issues de secours et les plans d’évacuation sont présents dans toutes les cabines. Une présentation informative est régulièrement organisée durant laquelle les passagers sont familiarisés avec les règles et procédures de sécurité.
L’équipage reçoit-il une formation régulière en matière de sécurité ?
KBL : Oui, un exercice de sécurité est organisé au moins une fois sur chaque voyage aller-retour. Les thèmes des exercices varient afin de s’assurer que chaque aspect de la sécurité à bord à été vu. Nous avons aussi des exercices conjoints avec les autorités locales dans différents ports et avec les autorités centrales. Elles concernent la formation préventive à l’égard de situations extrêmes.
Testez-vous souvent la technologie du navire ?
KBL : Les navires sont soumis à des tests constants pour les moteurs, l’électronique et les manœuvres. Lors des inspections officielles, les zones techniques sont également examinées.
Est-il difficile de naviguer sur l’itinéraire emprunté par vos navires ?
KBL : Le fait de desservir quotidiennement 34 ports, tout au long de l’année, peut-être considéré comme très astreignant. L’évolution rapide des conditions météorologiques, la navigation près des côtes, à travers les chapelets d’îles et dans les fjords, et en hiver le manque de lumière représentent un challenge. Cela ne constitue cependant pas un risque pour la sécurité. Dans les eaux polaires de l’Antarctique, du Groenland et du Spitzberg, nous pouvons avoir des difficultés avec la glace. Une connaissance des conditions locales est donc essentielle. Devenir premier officier ou capitaine requiert des années d’expérience. Hurtigruten a l’avantage d’avoir plus de 119 ans d’expérience de navigation dans ces eaux !
Y-a-t-il une différence entre les exigences de sécurité le long de la côte norvégienne et celles dans les eaux polaires ?
KBL : Oui, les voyages le long de la côte norvégienne représentent un ensemble d’opérations répétitives, mais dans les eaux de l’Arctique ou de l’Antarctique, nous devons être plus vigilants en raison de possibles changements d’itinéraire. Dans ces eaux, nous sommes plus dépendants de l’évolution des conditions météorologiques ou de la glace. Ces éléments sont pris en considération dans toutes nos opérations.